Source : NPA Auto critique
Dimanche 25 avril, près de 3 500 personnes se sont réunies devant les grilles de l’usine SAM, à Viviez, à l’appel des salariéEs et du collectif "Tous Ensemble pour le Bassin de Decazeville". Un nombre supérieur à celui des rassemblements précédents.
La grève dure depuis onze jours. Les salariéEs sont toujours baladéEs par État, Renault et le repreneur « maître chanteur » CIE Automotiv.
Les salariés de la SAM affirment à juste titre que c’est la responsabilité politique du gouvernement, actionnaire principal de Renault, de garantir l’emploi. La déléguée CGT de l’usine, Ghislaine Gistau, a expliqué lors du rassemblement « Nous devions avoir une réponse vendredi mais nous n’avons toujours rien. C’est une honte. Nous n’avons pas de temps à perdre. »
Nouveauté par rapport aux rassemblements précédents, la parole n’a pas été donnée aux élus institutionnels mais à une dizaine des salariéEs, plus de femmes que d’hommes, racontant le contenu de leur travail parfois depuis des dizaines d’années dans l’usine.
Les délégués syndicaux ont annoncé que d’autres initiatives seraient décidées lors d’un prochaine assemblée générale des salariés en ce tout début de semaine. Face à l’intransigeance maintenue du trio gouvernement, Renault et repreneur ces initiatives ne peuvent que monter en intensité. Dans ce bassin industriel de Decazeville où il existe un collectif "Tous ensemble" rassemblant tous les secteurs en lutte, le soutien à cette grève là où elle se déroule et se décide est la tâche de l’heure.
Renault et PSA sont décidés à sacrifier l’activité de fonderie automobile partout en France, en voulant vendre leurs filiales comme les Fonderies de Bretagne, ou bien en asphyxiant les sous traitants dont ils sont les donneurs d’ordre. Renault dit clairement agir pour la concentration de la filière entre grands groupes d’équipementiers à l’exemple de CIE Automosti, son candidat préféré.
Renault et Stellantis ex PSA cherchent à profiter de la pandémie, de l’arrêt des livraisons de puces électroniques, et des ruptures technologiques en cours pour restructurer leur production encore d’avantage. Aujourd’hui refuser les licenciements et gagner la garantie de l’emploi c’est aller à l’encontre des règles du marché capitaliste, c’est refuser la toute puissance accordée à la propriété privée des moyens de production. Ce n’est pas un gros mot que d’expliquer que expropriation et socialisation font partie des solutions pour garantir l’emploi.
Pas d’hésitation : le soutien à la grève de la SAM est l’affaire de toutes et tous pour aller vers le tous ensemble indispensable pour changer les rapports de forces sociaux et politiques dans ce pays
Correspondant Aveyron