Communiqué du syndicat CGT SLCBA (Syndicat local de la Construction, du Bois et de l’Ameublement)
Depuis 3 ans, notre organisation syndicale organise des dizaines et des dizaines de salariés du BTP qui se battent contre la liquidation frauduleuse ou injustifiée de leur société. Il y a eu SGE-PROCME, GAYRAL, ETT,…et de nombreuses Très Petites Entreprise.
Aujourd’hui, c’est au tour d’une des principales sociétés régionales du Bâtiment : la Société du Bâtiment Midi Toulousain.
Le 20 octobre 2015, à la demande du gérant, une procédure de sauvegarde a été décidée par le Tribunal de Commerce. En janvier, le patron demandait cette fois-ci la liquidation pure et simple de la société…. et procédait au passage au licenciement d’une première vague de 13 salariés.
Cette politique est pour le moins étonnante au regard de la situation. En 2014, en pleine période de “crise“ du BTP, la société avait déclaré un chiffre d’affaire supérieur à 12 millions d’euros. C‘est à dire une progression de 2 millions d’euros et 82 000 euros de bénéfices !
La direction utilisait des dizaines d’intérimaires et de travailleurs détachés aux côtés des 47 salariés en CDI.
Aujourd’hui, la société ne trouve soit disant plus de marchés…. Mais elle continue d’engager en janvier de nouveaux chantiers.
Nous ne sommes pas des kleenex !!!
Les salariés et leur organisation syndicale, la CGT, refusent la fermeture de la société SBMT.
Ils estiment que leur savoir faire est une garantie pour la préservation de leur entreprise.
Ils interpellent donc les autorités afin de maintenir leur emploi et d’empêcher une liquidation qui apparait totalement injustifiée.
Ils interpellent les donneurs d’ordre pour qu’ils maintiennent leur confiance.
Leur combat n’est malheureusement pas un enjeu spécifique. Chaque année, dans notre département, des centaines de travailleurs du BTP subissent la liquidation frauduleuse de leur entreprise.
Les salariés de STEFANUTTI et de DOMOLINKS vivent la même situation. Leur entreprise a été liquidée en début d’année par le Tribunal de Commerce alors qu’elle bénéficiait d’un imposant carnet de commandes.
Les salariés de ces 3 entreprises et leur organisation syndicale tiendront une conférence de presse le mercredi 9 mars à 9h30 devant le Tribunal de Commerce.
Ils seront rejoints par les salariés de la Ligue de l’Enseignement, confrontés à la même situation.