Comment ne pas voir dans l’enracinement de ces manifestations les problèmes sociaux posés par le développement de la métropole toulousaine ?
Alors, monsieur Moudenc, pas la peine de se déguiser en motard pour aller voir de plus près les GJ. Vous auriez mieux fait de vous interroger sur les méfaits d’une métropolisation à outrance qui ne vise qu’à tenter de faire jouer Toulouse dans la cour des grandes villes européennes.
1/ Combien coûte à Toulouse un logement décent, à loyer modéré, dans une des villes où le prix moyen du m2 est en augmentation des plus rapides ? Dans une ville où les grands projets ne sont que pour les couches favorisées : TESO, complexe immobilier sur le site de l’hôpital La Grave, etc.
2/ L’obligation de rechercher un logement toujours plus loin de la Métropole entraîne des frais de transports toujours plus élevés. Et les projets aux coûts exorbitants (3° ligne de métro) se font au détriment de projets qui pourraient réduire l’utilisation de la voiture (tramway, bus en site propre, RER, …). Comme l’éloignement, les bouchons accroissent encore plus les temps de trajet.
3/ Outre le coût des déplacements et les pertes de temps, cette absence d’une politique des transports à la hauteur des besoins a pour conséquence non seulement la pollution et les problèmes de santé, mais aussi le réchauffement climatique. Et ce n’est pas la « végétalisation » de Toulouse, gadget de J. L. Moudenc qui résoudra le problème.
4/ Combien coûte la désertification des zones rurales et périurbaine, par la suppression des services publics de proximité, l’insuffisance de médecins généralistes ?
Nous ne voulons pas de cette Métropole qui concentre les principaux moyens de développement au détriment des autres zones, et qui devient de plus en plus inégalitaire. C’est bien ce que voulait, et veut toujours J.L. Moudenc, qui a dû cependant reculer sur le projet de prendre en charge les compétences du ressort du Conseil départemental (action sociale en particulier).
Car non seulement J.L. Moudenc entend bien poursuivre sa politique de « gentrification » de Toulouse au bénéfice des milieux d’affaires, des couches les plus favorisées, mais il en rajoute en demandant toujours plus de répression contre les manifestant.e.s du samedi.
Jamais, depuis la guerre d’Algérie, un pouvoir n’avait été aussi violent : 2000 blessés, 20 éborgné.e.s, 5 mains arrachées, 7500 gardes à vue, 1800 GJ condamnés, 1500 en attente de procès, 316 en prison. Il faut que cela cesse !
Pour la justice sociale, la lutte continue !