Ce mercredi 16 octobre, Macron et Merkel se retrouvent à Toulouse à l’occasion du 21ème Conseil des Ministres franco-allemands. Si pour la majorité des toulousainEs cette visite signifie galère dans les déplacements à cause d’un dispositif de sécurité hallucinant, il s’agit bien pour les deux gouvernements de se coordonner dans la guerre économique internationale.
Le choix de Toulouse est directement lié à l’industrie aéronautique au premier rang de laquelle l’entreprise Airbus. Les deux dirigeantEs veulent réagir face aux sanctions prises par l’administration Trump qui visent à favoriser le concurrent Boeing. Qu’on se le dise, l’objectif de ces rencontres au sommet n’est pas le bien être des travailleurs-euses et des populations mais bien le maintien des profits (et des dividendes !) exorbitants du secteur.
Dans cet affrontement entre géants du capitalisme, les travailleurs-euses ne peuvent qu’être les grandEs perdantEs. Car pour « gagner » ou conserver les juteux marchés de l’aéronautique, au-delà des mesures douanières, c’est bien sur les salariéEs du secteur que vont reposer les sacrifices en tirant toujours plus à la baisse les salaires et les conditions de travail, notamment dans la sous-traitance.
Macron et Merkel ne sont pas nos alliés face à la folie du capitalisme. Ils sont d’accord avec Trump pour déréguler toujours plus le marché du travail, s’en prendre à la protection sociale, au code du travail ou à nos retraites.
Au contraire de tous ces dirigeantEs, les anticapitalistes défendent la socialisation de ces grandes entreprises, sous le contrôle des salariéEs et de la population, tout comme l’intégration de l’ensemble de la sous-traitance à l’entreprise Airbus. C’est la seule façon de contrôler démocratiquement la production dans le secteur à l’échelle internationale et d’amorcer l’indispensable planification écologique tout en améliorant les droits des travailleurs-euses.
Le NPA 31
Toulouse, le 15 octobre 2019