Le 1er Avril 2016 - Correspondant
C’est une très grosse journée de mobilisation a eu lieu ce 31 mars à Toulouse. 100 000 manifestants selon la CGT et Solidaires. 25 000 selon la Police.
La CGT a structuré la majorité de la manifestation même si dans chacun de ses cortèges la présence de salarié-e-s non syndiqué-e-s était importante. Suivaient FO (avec beaucoup de salarié-e-s d’Airbus), Solidaires et la FSU. A noté la présence de quelques sections de la CFDT, notamment de la métallurgie.
Dans l’ensemble, très peu de cortèges intersyndicaux alors que la manifestation débordait largement les milieux syndicalistes. C’est une faiblesse car pour construire la grève dans les différents secteurs, il faudra bien que les syndicats qui s’opposent au gouvernement travaillent ensemble tout en associant l’ensemble des travailleurs-euses prêts à structurer la mobilisation, qu’ils soient syndiqués ou non.
Les intermittent-e-s et précaires (CIP-MP) avaient également un cortège fourni et dynamique. Suite à la manif, ils ont entamé l’occupation du théâtre Garonne et y ont organisé une assemblée générale. L’occasion de dire que les intérêts des salarié-e-s d’un côté et des chômeurs-euses et précaires de l’autre sont convergents que ce soit pour le retrait du projet de loi « travail » ou contre les projets du patronat de dégradation des conditions d’indemnisations chômage.
Côté jeunes, environ 6000 lycéen-ne-s et étudiant-e-s avec des banderoles du Mirail et de Paul Sabatier. Mais il y a avait également beaucoup de jeunes non structurés dans le cortège jeune qui se baladaient un peu partout dans la manif. Cela témoigne à la fois d’une disponibilité à la lutte de la jeunesse mais également d’un faible niveau d’auto-organisation. La structuration de la mobilisation par lycées notamment est encore à construire.
A la fin de la manifestation, la Police a été extrêmement agressive. En bloquant l’accès au centre-ville, en fermant les stations de métro à proximité et en dispersant au gaz lacrymogène la manifestation alors que les derniers cortèges arrivaient à peine, tout a été fait pour provoquer des affrontements. 8 étudiant-e-s ont été placés en garde à vue ont passé la nuit au commissariat central. Il y a une vraie volonté du gouvernement de criminaliser la mobilisation et de faire peur aux jeunes et aux travailleurs-euses pour les dissuader de manifester à nouveau.
Mais cela ne fera en rien céder la détermination de celles et ceux qui luttent. D’ores et déjà, se préparent les manifestations et journées de grève du mardi 5 et du samedi 9 avril. Partout, ce qui est à l’ordre du jour, c’est de discuter de la construction de la grève reconductible, d’une grève générale contre le gouvernement PS-MEDEF !