Lundi 29 mai à 20h
Salle du Sénéchal 17, rue de Rémusat / M° Capitole et Jeanne d’Arc
Animée par Saïd Bouamama sociologue, membre du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) et des militantEs de Survie 31 et de la lutte contre l’apartheid israélien.
Les élections passent, la criminalisation du mouvement social, les guerres productrices de terrorisme, l’état d’urgence qui n’empêche pas les attentats mais porte atteinte aux libertés, la poursuite d’un ordre néolibéral avec son cortège de misère, tout cela continue. Pour les dominants, produire politiquement et médiatiquement un "ennemi public" pour mieux installer des mesures d’exception est une nécessité.
A l’échelle internationale, la poursuite des guerres pour le pillage des ressources énergétiques a conduit à produire un ennemi civilisationnel : l’islam. La figure du musulman est devenue l’ennemi intérieur et, dans les quartiers populaires, les musulmans, ou assignés à cette identité parce que noir ou arabe, sont régulièrement victimes de crimes policiers qui restent impunis. Toutes celles et ceux qui critiquent la politique étrangère sont soupçonnés de complicité avec les terroristes. Celles et ceux qui dénoncent la politique d’apartheid de l’état d’Israël et mènent la campagne Boycott - Désinvestissement - Sanctions sont désignés comme antisémites. Celles et ceux, qui ont manifesté contre la loi travail ou manifestent contre l’ordre économique, sont criminalisés. Comme le sont celles et ceux qui, devant les conditions inhumaines qui leur sont faites, accueillent les migrant-e-s.
Construire des résistances communes qui prennent en compte les liens qui relient les diverses luttes est une nécessité vitale. Ne nous y trompons pas, la notion d’ennemi est extensive.