Selon les chiffres du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 87 000 lycéen-ne-s se retrouvent actuellement sans affectation pour la rentrée de septembre 2017. La raison ? La plupart des filières universitaires de France ont fixé des capacités d’accueil limitées en première année de Licence. Les candidat-e-s à ces formations font l’objet d’un tirage au sort via l’application en ligne Admission Post-Bac qui les choisit au hasard. Dans l’Académie de Toulouse, les postulant-e-s prioritaires sont ceux et celles qui y ont obtenu leur bac. On assiste donc à une forme de "préférence régionale", alors que Toulouse est la 2e ville universitaire du pays et qu’elle devrait être en capacité d’accueillir des étudiant-e-s de toutes les régions où l’offre de formation est plus limitée.
De même, la situation concernant l’inscription en Master 1 est critique, depuis que le précédent gouvernement a fait passer la sélection en Master 1. Les universités ont été contraintes de faire remonter des capacités d’accueil pour la rentrée 2017 et de nombreux étudiant-e-s se retrouvent aujourd’hui dans l’incapacité de poursuivre leurs études dans la filière de leur choix.
Les universités expliquent cette sélection par le manque de moyens dans un contexte où les gouvernements successifs n’accordent pas suffisamment de fonds à l’enseignement supérieur. La politique de Macron vise même une sélection plus drastique à l’entrée des universités sur la base de pré-requis qui seraient définis par chaque établissement. Selon certaines déclarations, on s’attend également à une augmentation des frais d’inscription... une première ! Ce qui est attaqué, c’est le droit pour toutes et tous les bachelier-e-s d’accéder à l’enseignement supérieur. Concrètement, rien n’est proposé pour l’instant en ce qui concerne les jeunes qui ne seront pas acceptés dans la formation qu’ils et elles demandent en septembre. Vont-ils devoir trouver un travail précaire ? Rester chez leurs parents en attendant la rentrée suivante ? Cette situation ne peut clairement pas durer.
Des mesures doivent être prises pour financer les formations à la hauteur du nombre d’étudiant-e-s souhaitant s’y inscrire et le ministère doit contraindre les établissements à accepter tout le monde. Dans l’immédiat, il faut débloquer une enveloppe budgétaire exceptionnelle pour garantir l’accès aux études supérieures pour toutes et tous à la rentrée 2017.
Signataires : FCPE 31, FSU 31, SNES 31, SNESUP 31, CGT éduc’action 31, CGT Ferc-Sup, Sud éducation 31, UNEF Toulouse, Union des ÉtudiantEs de Toulouse, SE 31