Sous une pluie battante et particulièrement froide, près de 20 000 manifestants (10 000 selon la Police) ont défilé dans les rue de Toulouse pour le « retrait du projet de loi travail ». Cette manifestation était appelée par l’UD CGT, la FSU, Solidaires, FO, l’UNEF et l’Union des Etudiants Toulousains.
Le cortège jeune ouvrait le bal : 3000 étudiants, lycéens, travailleurs sociaux en formation. Un cortège dynamique. Les étudiants du Mirail étaient les plus structurés suite à leur AG de lundi qui a regroupé près de 400 personnes.
Ensuite venaient les cheminots, SUD rail, la CGT cheminots et l’UNSA défilant les uns derrières les autres dans un cortège noyé dans les fumigènes. La grève a été particulièrement bien suivie à la SNCF avec des taux de grévistes avoisinant les 95% sur certains établissements. Les cheminots étaient en grève sur leurs revendications, pour le retrait du projet de décret socle qui n’est ni plus ni moins que la déclinaison à la SNCF du projet de loi « travail » dans le privé.
Plusieurs syndicats d’entreprises avaient des cortèges avec banderoles : Airbus, Microturbo (Safran), syndicats de l’automobile et des garages, Liebher Aerospace, entreprises du BTP, Filpac CGT, Thalès, télécom, La Poste, Orange, EDF, et bien d’autres…
De nombreux cortèges de travailleurs du secteur public (état, territoriale, hospitalière) : Universités, hôpitaux, météo, conseil général, enseignants,… Dans ces secteurs, le lien est fait entre les attaques spécifiques et le rejet du projet El Khomri.
A noté la présence de cortèges de Droit Au Logement, des intermittents et précaires, des travailleurs de la ligue de l’enseignement en grève depuis plusieurs semaines, des travailleurs des cinémas de Toulouse, d’un collectif de quartier (Minimes) contre la loi « travail », de la CNT,…
Plusieurs partis étaient présents : le NPA, LO, les MJS, le PG, les JC, OCML-VP, le PCF.
Au-delà beaucoup de manifestants qui n’étaient pas dans des cortèges. De toutes générations. La manifestation a eu du mal à se structurer, à cause de la pluie mais également à cause de la faiblesse des cadres d’auto-organisation. Hormis les jeunes, peu ou pas de slogans. Mais on a aussi senti une grande détermination, la volonté d’en découdre jusqu’au retrait du projet.