Hier, l’écrivain et ex-militant italien Cesare Battisti a été interpellé par la police brésilienne à la frontière avec la Bolivie. S’il est pour l’instant seulement accusé d’avoir tenté de quitter le Brésil avec une trop importante somme d’argent, il est sous la menace d’une extradition vers l’Italie.
Après la France en 2004, qui avait renié sa parole et se préparait à livrer Battisti aux autorités italiennes, précipitant sa fuite en Amérique du sud, c’est en effet le Brésil de Michel Temer qui s’apprête à revenir sur les engagements du président Lula et de sa successeure Dilma Roussef.
Le président brésilien, en place depuis le coup de force contre Dilma Roussef, contesté pour ses politiques libérales et affaibli par des affaires de corruption, espère s’attirer des sympathies internationales, et notamment italiennes, en extradant Battisti.
Si Temer autorise l’extradition, il se rendra complice d’autorités italiennes orchestrant une vengeance d’État. Plus de 40 ans après les faits qui lui sont reprochés par la justice – qu’il a toujours niés – et après 36 ans de cavale, la persécution de Cesare Battisti doit cesser !
Montreuil, le 5 octobre 2017