L’éducation est un des secteurs en ligne de mire pour le gouvernement. Après avoir réduit les personnels, il veut continuer à baisser le « coût » de l’éducation. Selon un rapport de la cour des comptes, cela passera par une augmentation du nombre d’élèves par classe (notamment en lycée professionnel). Ensuite, il faudra s’attaquer aux enseignements « facultatifs » pour se concentrer sur les enseignements du socle commun de connaissance (français, mathématiques…).
Un autre rapport, le rapport Bréhier, donne la ligne de fond du gouvernement : la réforme à venir du lycée s’inscrit dans la continuité de la réforme des rythmes des écoles et de la réforme du collège. A l’avenir, on se concentrera sur les enseignements “fondamentaux”. Le reste devient accessoire : pour les gouvernements, la culture, l’histoire, la philo, tout ce qui fait réfléchir et rend autonome, cela n’a pas beaucoup d’importance.
En réalité, les enseignements dits “fondamentaux” sont ceux qui créent le plus de discriminations entre les jeunes des différentes classes sociales.
La conséquence sera une réforme du baccalauréat, où l’essentiel des épreuves seront passées en contrôle continu (comme les langues actuellement). Cela va renforcer les différences entre un bac « Fermat » et un bac « Mirail »…
Pour le gouvernement, il s’agit d’en finir totalement avec la mixité sociale, au profits d’établissements pour l’élite et d’établissement de seconde zone, où les jeunes seront triés selon le dogme : « conduire 100 % des élèves d’une classe d’âge au niveau du socle commun de connaissances, 80 % des élèves au niveau du baccalauréat et 50 % d’une génération à un diplôme de l’enseignement supérieur. » Donc, si on retourne les proportions : 20% de travailleurs ultra précaires, 50% de travailleurs sans qualification supérieure au bac, et 50% de travailleurs qualifiés. Et, pour diriger ces futurs travailleurs, il y a les Grandes écoles, Polytechnique...
Pour l’instant, ces rapports sont à l’état de projet. Il est vraisemblable que le gouvernement attend le mois de janvier pour commencer à les mettre en application. C’est pourquoi il faut informer largement dès maintenant et s’organiser contre la casse de l’éducation.
Des manifestations ont eu lieu avant les vacances dans plusieurs villes de France. Elles étaient très désordonnées, parce que cela fait des années qu’il n’y a pas eu de mouvement lycéen. Mais cela a permis de voir que les lycéens ne sont pas toujours soumis à l’ordre actuel, qu’il est possible d’arrêter les cours, de discuter, etc.
Pour construire un mouvement solide, par contre, il faut des assemblées générales de tous les lycées, des revendications, des banderoles, etc.
• Pas plus de 25 élèves par classe !
• Arrêt de la sélection à l’entrée des facs par APB (Admission Post Bac)
• Transports gratuits pour toutes et tous