Durant les deux mois de congés, le gouvernement aux abois n’aura eu de cesse d’encourager le racisme et l’islamophobie, pour nous diviser et faire oublier les luttes qui l’ont secoué.
Non à l’offensive sécuritaire, guerrière et raciste !
Après les circulaires visant a dénoncer les élèves tenant des propos jugés « anti-républicains », le ministère de l’Education annonce en cette rentrée des mesures ultra-sécuritaires et des brigades devant les établissements. Et ce sont souvent les quartiers populaires dans le viseur, comme à Aubervilliers (93) où les élèves se sont vu systématiquement fouiller les sacs à l’entrée du collège, en guise de bienvenue. Heureusement les personnels ont voté la grève jusqu’à ce que cette mesure soit abandonnée. Comme eux, résistons à ce climat délétère, anxiogène et raciste qui occulte les véritables problèmes. La principale menace aujourd’hui, c’est celle d’un capitalisme guerrier et chauvin qui nous entraîne dans la guerre et la régression sociale.
L’austérité continue
Dans les bahuts, ce qui domine à la rentrée, c’est toujours le manque criant de moyens. Au bout de 5 ans, la moitié des 60 000 postes promis par Hollande a été créée mais avec le replâtrage de la formation des stagiaires et l’augmentation du nombre d’élèves, et le nombre d’enseignants par élèves reste équivalent à la situation laissée par Sarkozy. Les classes sont surchargées de la maternelle au lycée. Pendant ce temps, 120 000 jeunes continuent de sortir du système scolaire sans qualification.
Loi Travail, réforme du collège, même combat !
Dans les collèges, la mise en place de la réforme a entraîné la fermeture de nombreuses options et abandonne les élèves fragilisés. L’égalité revisitée par la réforme, c’est les mêmes moyens pour touTEs : un élève en difficulté ne sera pas plus aidé qu’un élève en réussite. La charge de travail des enseignantEs explose : changements de tous les programmes d’un coup, absence fréquentes des nouveaux manuels, répartitions des AP ou des EPI entre collègues… sans parler des mauvaises surprises du côté des emplois du temps !
Cette réforme du collège c’est un peu comme pour la loi Travail : l’autonomie qu’elle prône c’est avant tout l’inversion de la hiérarchie des normes pour nos conditions de travail et pour les conditions d’études des élèves qui se négocieront établissement par établissement. Inégalités scolaires renforcées, destructions massives de postes, course à la compétence au détriment des connaissances, règne des petits chefs… voilà les ressorts fondamentaux de cette réforme.
Reprenons le chemin des luttes !
Si les luttes de l’an dernier (collège, loi Travail) n’ont pas réussi à faire plier le gouvernement, elles ont montré que, unis, travailleurSEs et jeunes sont une force capable de faire vaciller les plus puissants.
Si nous sommes capables de nous organiser pour maintenir une grève sur la durée, nous pourrons certainement imposer d’autres règles du jeu.
Pour l’éducation cela commencerait par prendre dans les caisses des capitalistes pour créer immédiatement 100 000 postes, et titulariser touTEs les précaires. Cela permettrait de limiter les effectifs à 24 élèves par classe, 20 dans l’éducation prioritaire tout en abaissant le temps de travail de tous les salariés, et en augmentant de 300 euros net les salaires. Il faudrait également assurer la gratuité totale (sorties scolaires, cantine, fournitures et manuels) et construire une école polytechnique qui vise l’émancipation à travers une formation intellectuelle, manuelle et technique pour touTEs, de 2 à 18 ans, sans orientation ni sélection.