Crédit photo : Emmanuel Riondé
Mardi 19 juin, plus de 100 personnes ont participé à une réunion publique à la Bourse du travail pour soutenir les grévistes de Tisséo. La réunion était animée par l’Union Départementale CGT et les syndicats CGT et Solidaires de Tisséo. Plusieurs partis politiques étaient présents (LFI, EELV, PCF, NPA…) ainsi que des associations d’usagers, la FSU 31 et de nombreux syndicalistes de différents secteurs.
Cet évènement a été l’occasion de réaffirmer les revendications des Tisséo. Le maintien de l’indexation des salaires sur l’inflation (la clause de sauvegarde) et l’arrêt de la privatisation en cours où petit à petit des lignes de bus passent dans le giron privé de la sous-traitance.
Cela fait presque deux mois que la mobilisation a commencé. Lors des journées de grève, les taux de grévistes sont très élevés entrainant un arrêt total du trafic, à l’exception du métro qui fonctionne grâce aux cadres sur des tranches horaires restreintes.
Plutôt que de céder aux revendications des grévistes, la direction de Tisséo et ses donneurs d’ordre (Moudenc en tête) ont choisi de jouer la carte de la répression. La semaine dernière, les syndicats étaient convoqués à la gendarmerie du Mirail suite à une action menée dans le cadre de la grève. Cette semaine, ils sont convoqués mardi au tribunal en référé. La direction tente de leur interdire de tenir des piquets de grève et espère pouvoir envoyer les CRS mercredi matin, 21 juin, jour de la fête de la musique… Le juge rendra sa décision le 23 juin, après l’échéance. C’est une première victoire !
Face à la répression, les agentEs font bloc et mercredi plus de 80% ont déposé des intentions de faire grève. Le NPA 31 les soutiens et exprime sa solidarité contre la répression et pour les revendications des grévistes.
Ce mouvement n’est pas près de s’arrêter. Les syndicats de Tisséo entendent bien continuer la grève dès la rentrée au moment de la coupe du monde de rugby. La bataille exemplaire menée pour l’indexation des salaires sur l’inflation doit faire tache d’huile et s’étendre à l‘ensemble des lieux de travail dans les mois qui viennent.
De plus, c’est bien la question politique des transports et de l’urbanisme, dans une métropole construite pour les besoins uniques du patronat, qui est posée. La distance croissante entre lieu d’habitation et lieu de travail fait peser la charge des transports sur les salariéEs et pas sur les grandes entreprises, et ceci au détriment de l’environnement. Mieux répartir les entreprises sur le territoire, développer le réseau de transports en commun (RER mais également des lignes circulaires), rendre les transports gratuits sont des urgences sociales et écologiques pour la métropole toulousaine.
Toulouse, le 20 juin 2023