En France, début octobre, ce sont au moins 3000 enfants qui dorment à la rue dont 700 ont moins de trois ans. Ces chiffres nous sont donnés par les collectifs des associations unies, Jamais sans Toit, l’Unicef et la FCPE. Ils se basent sur les demandes d’hébergement au 115 et dont le décompte a été rendu public le 17 octobre. Si le nombre de 3000 enfants à la rue, à l’approche de l’hiver, est déjà alarmant, il est de plus sous-estimé car de nombreuses familles ont cessé d’appelé le 115, découragées par l’absence de solutions proposées.
Sur Toulouse, ce sont au moins 300 enfants qui dorment à la rue. La préfecture de Haute-Garonne a procédé à l’expulsion massive des hébergements hôteliers d’urgence, ainsi que de squats, de bidonvilles, d’abris de fortunes, sans proposer de solution aux familles concernées.
La convention internationale des droits de l’enfant n’est pas respectée. Dans les établissements scolaires, et en particulier les écoles, les personnels de l’éducation, les parents d’élèves se mobilisent, organisent la solidarité (hébergement, vêtements, nourriture) mais les pouvoir publics sont aux abonnés absents.
Un large collectif unitaire réunissant associations et syndicats organisait lundi 20 novembre un rassemblement pour dénoncer cette situation. Depuis, des collectifs de parents et enseignants "Jamais sans toit dans mon école" occupent les écoles Dupont à Saint Michel et Daurat à la Reynerie.
Le NPA31 soutient ces occupations et la réquisition des bâtiments pour mettre à l’abri les enfants et leurs familles, et exiger que des solutions de logement leur soit apportées. La réquisition des logements vides, l’arrêt de la gentrification et la construction de logements sociaux dans tous les quartiers permettraient de résoudre le problème rapidement et à long terme. C’est une question de choix politique entre le capitalisme immobilier et les droits fondamentaux des enfants, de leurs familles ainsi que de toutes les personnes sans logement ou mal logées. Un toit c’est un droit !
Toulouse, le 21 novembre 2023