Article La dépêche du midi - 9 avril 2015
Après l’interdiction pure et simple des manifestations anti barrage de Sivens du 8 et du 22 novembre et l’interdiction du centre-ville aux manifestations des 7 et 21 mars. Après l’inflation de force de l’ordre lors de la manifestation contre le racisme du 21 mars où les policiers étaient au moins aussi nombreux que les manifestants. Après l’interdiction par le maire de Toulouse de la réunion publique pour le boycott des produits en provenance de l’État d’Israël. Après les 54 condamnations, dont celle de Gaëtan Demay à deux mois de prison ferme, prononcées depuis le 1er novembre 2014 par la justice toulousaine à l’encontre de manifestants opposés au barrage de Sivens, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) a choisi de réagir. Cette riposte pour « la défense du droit élémentaire à manifester » prend, sur Facebook, la forme d’une campagne de selfies qui vient de rassembler 1 500 likes depuis son lancement lundi 6 avril. Des tables installées dans les facs toulousaines invitent les étudiants à signer des pétitions. Ce jeudi, le NPA profitera enfin de la manifestation syndicale contre l’austérité pour dénoncer dans la rue l’ostracisme dont il juge être victime de la part du Capitole et de la préfecture de région. À ces actions s’ajoute l’organisation d’une riposte plus large via l’organisation le 14 avril d’une conférence de presse commune au NPA à la Ligue des droits de l’homme et à toutes les organisations qui dénoncent « la remise en cause du droit de manifester à Toulouse ».
B. dv.