Juste avant l’été, en seulement 18 jours, ce sont donc 4 agents du CHU de Toulouse qui se sont donnés la mort. Si un suicide a la plupart du temps une origine plurifactorielle, il est évident concernant ces personnels que le travail en fait partie. Le hasard n’existe pas : le premier s’est suicidé sur son poste de travail, et une autre était en lien avec la CGT concernant une situation de harcèlement de sa hiérarchie. Le CHU de Toulouse n’est pas un cas particulier : d’autres soignants sont passés à l’acte cet été sur le territoire. Les milliers de suppressions de postes se font cruellement sentir et les conditions de travail se dégradent à vitesse grand V : les heures supplémentaires se multiplient, le travail effectué ne peut plus être satisfaisant, les méthodes de management sont de plus en plus violentes, la précarité se répand dans les hôpitaux...
Les personnels sont à bout de souffle et si nous ne réagissons pas collectivement les situations dramatiques vont se multiplier. Si Marisol Tourraine a mis tant de temps à réagir, malgré les nombreuses interpellations qui lui ont été adressées, c’est tout simplement parce que vu leurs objectifs en terme d’économie et donc de casse du système de santé, il ne peut pas y avoir de réponse satisfaisante. Il n’y a rien à attendre de ceux qui sont les responsables de la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. Ce n’est pas leurs tables rondes, leurs groupes de réflexion qui amélioreront nos conditions de travail. C’est par nos mobilisations que nous réussirons à mettre un coup d’arrêt aux attaques que nous subissons. A Toulouse comme ailleurs, il ne faut plus que nos collègues se retrouvent isolés face à des directions qui n’hésitent plus à sacrifier la santé voir la vie des agents !
Correspondante