NPA Haute-Garonne
  • Le 28 septembre : Avortement, les femmes décident !

    27 septembre 2021

    Manifestation le 28 septembre 2021

    18h - Place du Capitole à Toulouse

    Évènement Facebook

    Partout dans le monde, les mouvements réactionnaires et d’extrême-droite remettent en cause le droit des femmes et des minorités de genre à avorter. Ils agissent avec de larges moyens de communication soutenus par des gouvernements et des lobbys. Quand ce droit n’est pas encore acquis, le choix d’avoir ou non un enfant continue d’être bafoué.

    Ce droit est essentiel dans le chemin d’émancipation, de liberté et d’autonomie des femmes et minorités de genre. En Argentine, au Mexique, elles ont obtenu des victoires significatives et, par leur mobilisation, elles ont imposé que l’Interruption Volontaire de Grossesse devienne un droit inscrit dans la loi. Au Texas, l’IVG après 6 semaines est interdit depuis peu, même en cas de viol ou d’inceste. En Europe, en Pologne, à Malte et dans quelques micro-États comme Andorre et Saint-Marin, le droit à l’IVG n’existe pas ou est très limité. Monaco dépénalise l’IVG mais sa pratique reste interdite. Mais les femmes continuent de lutter, comme au Mexique, en Argentine, au Brésil, en Hongrie, aux USA...

    Nous subissons un contrôle politique de nos corps au travers des politiques d’encadrement, d’interdiction, allant jusqu’à la stérilisation forcée. Partout, nous dénonçons l’exploitation de nos corps au service du capitalisme et du patriarcat. Nous voulons nous réapproprier nos corps et pouvoir user pleinement de nos droits reproductifs.

    En France, chaque année, 5000 femmes partent à l’étranger pour avorter parce qu’elles ont dépassé les 12 semaines de délais légaux.
    Avec la fermeture des frontières et le contexte de crise sanitaire, ces difficultés pour accéder à l’IVG ont augmenté. Ici, l’accès est plus difficile en cas de test positif au Covid 19.

    Notre droit à l’IVG est entravé ; les mesures d’austérité économique ont provoqué la fermeture de nombreux centres d’IVG : les restructurations hospitalières et la fermeture des maternités de proximité ont un impact direct sur l’accès en pratique à l’avortement.

    Il est toujours difficile de trouver des professionnel.les car l’IVG est encore considérée comme un acte médical à part. Pourtant au moins une femme sur 3 avorte. En effet, au-delà de la clause de conscience générale s’appliquant aux médecins pour tout acte médical (qui permet de refuser un acte), l’IVG est concernée par une clause de conscience spécifique. Certain.es professionnel.les qui ne pratiquent pas d’IVG refusent d’orienter les patient.es vers d’autres médecins, alors que la loi les y oblige. De plus, on interdit aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales (non médicamenteuses).

    Enfin, les jeunes n’ont pas toujours accès aux informations qui leur permettraient de faire valoir leurs droits. La loi Aubry qui prévoit 3 heures annuelles obligatoires d’information à la vie affective et sexuelle, pour chaque niveau de scolarité, n’est pas appliquée.
    Nous sommes solidaires de toutes les femmes et minorités de genre dans le monde, qui se battent pour conserver ou conquérir le droit à l’avortement.

    Nous exigeons :

     Des délais légaux pour avorter allongés significativement
     La suppression de la double clause de conscience sur l’IVG pour les professionnel.les de santé et l’obligation de réorientation sinon sanction
     Le libre choix de la méthode employée pour son IVG
     La possibilité et les moyens pour les sages-femmes volontaires de pratiquer des IVG instrumentales
     La réouverture des centres d’IVG fermés et des moyens financiers ; des centres de planification accessibles à tout.es sur l’ensemble du territoire
     La gratuité des méthodes de contraception pour tout.es, même après 25 ans
     Dès le collège, 3 séances par an d’éducation à la vie affective et sexuelle / égalité des genres, dans tous les établissements scolaires.

    Collectif 31 Droit à l’avortement :
    Planning Familial 31, APIAF, Toutes En Grève, ATTAC, MMF-OCCITANIE, Solidaires 31, CGT 31, FSU 31, UET, NPA, UCL...