NPA Haute-Garonne
  • Suspicion de Coronavirus au CRA de Cornebarrieu : Il est urgent de libérer l’ensemble des étrangèr.e.s enfermé.e.s en centre de rétention

    16 mars 2020

    Communiqué des EGM - Etats Généraux des Migrations

    La ­France a été placée en stade 3 de la pandémie du Coronavirus ­depuis le samedi 14 mars 2020 dans le but de limiter les ­conséquences de la propagation du virus.

    Ce ­lundi 16 mars 2020, deux personnes étrangères retenues au centre ­de rétention de Cornebarrieu ont été placées en isolement en ­raison de suspicion de contamination au Coronavirus.

    ­En ­maintenant des étranger.e.s dans un lieu confiné dans lequel ils ­et elles ont été en contact avec des personnes malades, ­l’administration fait courir un risque de contamination à ­l’ensemble des étranger.e.s retenu.e.s ainsi qu’au personnel du ­centre.

    ­Cette ­situation met gravement en danger les personnes enfermées et les ­différents personnels présents au centre de rétention. Elle porte ­également atteinte à la dignité de l’ensemble des retenu.e.s et ­méconnaît de manière totalement injustifiée l’impératif ­constitutionnel de santé publique.

    ­La ­Cimade n’est déjà plus en mesure d’intervenir, laissant de ­surcroît les personnes retenues sans aucune assistance juridique.

    ­La ­loi prévoit qu’un étranger ne peut être placé ou maintenu en ­rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ.

    ­Alors ­que de plus en plus de pays suspendent leurs liaisons terrestres, ­maritimes ou aériennes avec la France, les conditions légales ­permettant le maintien en centre de rétention de ces personnes ne ­sont manifestement plus réunies.

    ­Il ­est donc particulièrement surprenant que la Ministre de la Justice ­ait compté les procédures de prolongation de la rétention des ­étranger.e.s parmi les contentieux essentiels qui doivent être ­maintenus malgré la fermeture des tribunaux.

    Au ­centre de rétention de Lesquin, les personnes retenues refusent ­désormais de fréquenter le réfectoire de peur d’être contaminées ­et renoncent donc à s’alimenter.

    ­Dans ­ces conditions et avant que la situation ne devienne ­intenable, seule la libération de l’ensemble des étranger.e.s ­retenu.e.s en centre de rétention permettra de concilier ­l’impératif de santé publique avec le respect de la dignité, ­l’intégrité physique et le droit à la santé de ­ces personnes.

    Toulouse, le 16 mars 2020

    Les EGM Toulouse et Haute Garonne sont soutenus par : ACAT 31, Actup 31, Amnesty International, ATD quart monde Occitanie, la Case de Santé, la Cimade, le Cercle des Voisins de Cornebarrieu, Collectif étrangers malade 31, Collectif Cugnaux Sans papier, Collectif sans papiers Tournefeuille, la Confédération des familles 31, le D.A.L. 31, la CGT31, le DAL 31, Emmaüs31, la F.S.U. 31, la LDH 31, Médecins du Monde, le Mouvement pour la Paix 31, RESF 31, le RETSER, le Secours Catholique, CCFD-Terre Solidaire 31, Le Syndicat des avocats de France, Grisélidis, Fondation Copernic, Université Populaire de Toulouse, le CRAN, SOS MEDITERRANEE, ATTAC, TO7, MRAP 31, les Petits Frères des Pauvres, TEC 31, Saveur d’exil