NPA Haute-Garonne
  • Soirée-débat contre l’apartheid israélien

    23 janvier 2023

    Soirée-débat jeudi 26 janvier à 20h à l’Utopia Borderouge à Toulouse

    Projection suivie d’une discussion animée par le COLLECTIF SOLIDARITE PALESTINE TOULOUSE, porte parole de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) contre le régime israélien d’apartheid. Avec la participation de camarades palestiniens.

    LES 54 PREMIÈRES ANNÉES : manuel abrégé d’occupation militaire

    Avi MOGRABI - documentaire France / Israël 2021 1h50mn VOSTF - Prix du Meilleur documentaire, Mention spéciale Festival de Berlin 2021.

    Les 54 Premières Années apparaît comme un constat d’échec, tout en se refusant à n’être qu’un acte de reddition. Comme son titre le laisse deviner, il s’agit d’embrasser l’histoire de l’interminable occupation des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza depuis la guerre des Six-Jours, en 1967. Son sous-titre – « Manuel abrégé d’occupation militaire » – en annonce la forme. Ce sera un cours magistral, ostensiblement destiné aux États qui aspirent à asseoir leur domination sur un territoire qui, à l’origine, ne leur était pas échu.

    Face à la caméra, le cinéaste s’adresse au public pour lui détailler la conduite à tenir à chaque étape, de l’entrée des troupes sur le territoire contesté jusqu’au moment où le provisoire devient permanent. Chaque énoncé d’un des éléments des stratégies et tactiques est suivi du témoignage d’un militaire israélien qui a participé à leur mise en œuvre.

    L’ironie est une dimension essentielle du cinéma d’Avi Mograbi : l’un de ses premiers longs-métrages s’appelait Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (1996). Le dispositif mis en place au début des 54 Premières Années semble relever de cette humeur. Mais très vite, l’amusement (ou l’agacement) cède la place à d’autres sentiments. Les témoignages présentés au long du film, recueillis par l’organisation Breaking the Silence (« Briser le silence ») donnent la mesure de l’écoulement des années. Les témoins des débuts de l’occupation, en 1967, sont aujourd’hui des vieillards. Ceux qui ont connu la première intifada, en 1983, ont des têtes de jeunes grands-pères. Ainsi de suite jusqu’aux presque jeunes gens qui ont participé à « Plomb fondu ». Et les histoires que racontent ces derniers ne sont guère différentes de celles de leurs aînés. Les secousses successives, les changements à la tête de l’Etat d’Israël, les soulèvements palestiniens, les accords diplomatiques n’ont d’autre effet que d’enfoncer encore plus ces lambeaux de terre dans une violence qui se répète à l’infini. (Thomas Sotinel, Le Monde)