NPA Haute-Garonne
  • Non à la restructuration du service de Gynécologie de l’hôpital Purpan !

    4 décembre 2015

    Plus de 100 personnes se sont réunies hier à Toulouse devant l’Hôtel Dieu où siège la direction du CHU de Toulouse pour protester contre cette restructuration.

    Ce rassemblement se tenait à l’appel d’une vingtaine d’organisations syndicales, politiques et associatives pour dénoncer les suppressions de lits et de personnel sur le service de gynécologie qui ont des conséquences sur l’accès et la qualité des soins délivrés, parmi lesquels les IVG. En effet si les 3 lits réservés aux IVG ne sont pas supprimés directement par la restructuration, contrairement à ce que déclare la direction de l’hôpital il va inévitablement y avoir un impact sur la prise en charge de celles-ci.

    Comment prétendre le contraire alors que sur ce service des postes d’aides-soignantes et d’infirmières sont supprimés ? Comment croire que des femmes ne risquent pas de voir leur intervention reportée quand on sait que ces lits peuvent désormais servir à accueillir d’autres types d’interventions en urgence ?

    Car ce qui se déroule au CHU de Toulouse tout comme dans l’ensemble des hôpitaux, c’est bien la mise en place d’un plan d’austérité à grande échelle qui vise à faire 3 milliards d’économies notamment en supprimant 22 000 postes d’ici 2017. Ce n’est certainement pas comme certains le prétendent un plan qui vise à "réorganiser les services afin d’améliorer la prise en charge des patientes". La santé n’est pas à vendre, nous sommes toutes et tous concernés !

    La mobilisation d’hier était une réussite, il y en aura d’autres dans les jours à venir, le NPA est bien évidemment partie prenante de cette lutte contre la casse de l’hôpital public et la défense de l’accès à l’IVG !

    Le 4 décembre 2015.

    Appel unitaire : Accès à l’IVG en danger ! Non à la casse de l’hôpital public !

    Les mesures d’austérité contre l’hôpital public n’ont pas fini de produire des dégâts. Plus de 22 000 suppressions d’emplois annoncées d’ici 2017 et 3 milliards d’économie à réaliser. L’accès aux soins et leur qualité sont aujourd’hui gravement menacés.

    Le CHU de Toulouse n’est pas épargné.

    Les restructurations de services s’enchaînent avec leur lot de suppressions de postes de soignant-es et de lits. Un important projet de restructuration du service gynécologie de Purpan est aujourd’hui en cours. Un des éléments de ce projet est la suppression de lits sur le service d’hospitalisation Récamier et la suppression de postes d’infirmières et d’aides-soignantes sur ce même service et sur celui de la consultation.

    Depuis le mois de juillet les soignantes du service gynécologie sont en lutte, de nombreuses actions syndicales sont en cours mais nous sommes face à une direction qui avance à marche forcée. En effet malgré le fait que les élu-es du personnel aient obtenu une expertise pour risque grave et projet important, la direction a déjà commencé à mettre en place son projet en toute illégalité !

    Des lits ont été fermés, des postes supprimés et les conséquences sont d’ores et déjà visibles : alors qu’auparavant sur l’hospitalisation en journée il y avait en permanence 3 infirmières et 3 aides-soignantes sur le service, désormais une seule infirmière et une seule aide-soignante se retrouvent à devoir s’occuper seules de 15 patientes ! Comment prodiguer des soins de qualité dans ces conditions ? Et même pire, comment ne pas mettre les patientes et les soignantes en danger quand ces dernières n’ont que quelques minutes pour s’occuper des personnes hospitalisées ?

    La suppression de lits a d’autres conséquences toutes aussi graves. En effet si la direction ne supprime pas directement les 3 lits dédiés aux IVG dans le cadre du passage à 15 lits, elle admet tout de même que ceux-ci pourront également accueillir des patientes ayant d’autres pathologies s’il n y a plus de place ailleurs, ainsi que des urgences. De par la réduction du nombre total de lits, on voit donc bien que cela sera beaucoup plus fréquent qu’auparavant. Désormais l e s femmes n’auront plus aucune marge de manœuvre concernant la date d’hospitalisation et les délais vont s’allonger. Et lorsque des urgences (tout type d’interventions) arriveront, certaines verront leur IVG décalée d’une, deux, voire trois semaines, avec toutes les conséquences psychologiques que cela va entraîner.

    Il ne s’agit pas de simples prévisions. Dès le mois de décembre de nombreuses femmes vont être confrontées à cette situation, qui ne fera qu’empirer dans les semaines et les mois à venir. Avec l’hôpital Joseph Ducuing (établissement privé avec mission de service public), l’hôpital Purpan est le seul établissement public en Haute Garonne où peuvent être pratiquées des IVG, et la quasi-totalité des médecins pratiquant des IVG médicamenteuses en ville sont conventionnés avec cet hôpital, de nombreuses femmes seront donc concernées. Le droit à l’IVG est un droit fondamental qui a été gagné par des années de lutte, c’est notre devoir à toutes et tous de se battre pour qu’il ne soit pas remis en cause.

    Pratiquer une IVG relève déjà aujourd’hui du parcours du combattant pour de nombreuses femmes ; si nous laissons passer cette restructuration, il sera désormais considéré comme normal et banal de devoir se battre pour pouvoir avorter !

    C’est pourquoi nous décidons d’agir et de nous organiser ensemble contre la casse de l’hôpital public et la mise en danger de l’accès à l’IVG.

    Signataires : CGT CHU Toulouse, SUD Santé sociaux 31, FSU 31, SOLIDAIRES 31, UD CGT 31, Solidaires étudiants, ATTAC, ACT-UP 31, Grisélidis, LDH, Collectif droits des femmes MP (CMDPF), Comité de défense de l’hôpital public, Planning Familial 31, Marche Mondiale des Femmes Midi-pyrénées, CLEF Mirail, Strass Toulouse, OCML-VP, NPA 31, EELV Toulouse, ENSEMBLE 31