NPA Haute-Garonne
  • Airbus : des milliards de bénéfices et des milliers de suppressions de postes

    10 mars 2018

    Les résultats du groupe Airbus pour 2017 (aéronautique, hélicoptères, spatial et défense), annoncés en février, sont impressionnants : 2,9 milliards d’euros de bénéfice net, 997 milliards d’euros de carnet de commandes, soit 15 années d’activité. Comme quoi, le travail de ses salariéEs, mais aussi et surtout des salariéEs de sa chaîne de fournisseurs et sous-traitants, rapporte bien à cette multinationale implantée presque partout dans le monde. Bien évidemment, c’est les actionnaires qui en profitent : Airbus a proposé une nouvelle augmentation de 11% pour le dividende (soit +500% en 7 ans).

    Or, prétextant la baisse des cadences des avions A380 et A400M, Airbus a annoncé la semaine dernière des milliers de suppressions de postes : 470 en France, 1900 en Allemagne, 450 au Royaume-Uni et 850 dans l’État Espagnol.

    Il y a de quoi s’indigner : une fleuron de l’industrie européenne, avec des bénéfices considérables et un carnet de commandes bien rempli, choisit malgré tout de supprimer des milliers de postes. A présent, on ne sait pas combien de postes seront redéployés en interne et s’il y aura des licenciements secs. Dans tous les cas, cette annonce est une claque pour les salariéEs d’Airbus, dont les conditions de travail risquent de se détériorer, comme ils et elles seront moins nombreusEs pour une charge de travail identiques, voire supérieure.

    Cette situation nous oblige à rester vigilantEs. En effet, cette fois-ci le plus lourd tribut est payé par les salariéEs des autres pays fondateurs d’Airbus que la France. Il faut dénoncer et isoler ceux et celles qui sont prêtEs à demander moins de postes supprimés en France au détriment des autres pays. En France, en Europe et dans le monde, la solidarité entre les travailleurEs est notre boussole. Ce que nous revendiquons, revendiquons-le pour touTEs. Nous soutiendrons sans faille les justes revendications et les luttes des salariéEs de tous les pays où Airbus, ses fournisseurs et ses sous-traitants sont implantés, loin de tout nationalisme.

    Le NPA a toujours revendiqué l’interdiction des licenciements, indépendamment des prétextes patronaux. Encore une fois, saisissons-nous de cette annonce scandaleuse pour convaincre autour de nous et rallier le plus de monde de notre camp social autour de cette revendication.

    A Airbus comme ailleurs, il y a du travail pour touTEs : partageons le travail, partageons les richesses et fondons une autre société, sans actionnaires et dividendes, une société où les travailleurEs décideront des besoins sociaux, de ce qui est produit, pourquoi et comment.

    Correspondance